Biolectric démontre que les fermes ont un potentiel considérable pour la production d’énergie avec leurs installations de biogaz. Cette entreprise, basée à Temse, permet aux agriculteurs de transformer le biogaz issu du lisier animal en énergie utilisable. Depuis que Ackermans & Van Haaren a pris une participation majoritaire en 2019, Biolectric a connu une forte croissance internationale, augmentant à la fois la complexité et les défis. La directrice financière, Els Van Brussel, souligne l’importance d’une approche financière équilibrée dans une entreprise en croissance.

La création de Biolectric en 2009 par trois ingénieurs flamands, dont l’actuel PDG Philippe Jans, a marqué le début de l’exploitation du potentiel énergétique du lisier pour la production de biogaz. Après deux ans de développement et de tests intensifs, la première installation a été mise en service. Cette technologie a été continuellement améliorée, ce qui a conduit à l’expansion internationale de l’entreprise à partir de 2014, avec la vente d’installations en France, en Italie et en Pologne. L’implication de Ackermans & Van Haaren en 2019 a donné un élan significatif à l’entreprise, résultant en un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros et une équipe de près de soixante employés.

Un modèle circulaire

Biolectric s’efforce de soutenir les agriculteurs dans la durabilisation de leur exploitation par des solutions techniques permettant la production d’énergie locale pour leur propre usage. Avec l’énergie excédentaire, les agriculteurs peuvent alimenter le réseau électrique et recevoir une rémunération pour cela. Biolectric gère près de 300 installations en Europe, contribuant à une réduction significative des émissions de CO2 chaque année.

Défis réglementaires

En Flandre, où Biolectric est basé, l’entreprise rencontre les délais de projet les plus longs, en partie à cause des procédures d’autorisation complexes. Malgré la reconnaissance de la technologie de Biolectric par les universités comme solution aux émissions, l’obtention des permis nécessaires reste un défi.

Équilibre entre croissance et rentabilité

Les longs délais de traitement et les cadres juridiques complexes ont un impact direct sur les décisions financières de l’entreprise. Trouver un équilibre entre les investissements dans la croissance et le maintien de la rentabilité est un défi constant pour la direction.

Prise de décision réfléchie

Els Van Brussel souligne le rôle essentiel du département financier dans la sauvegarde de l’ambition sans perdre le contrôle nécessaire pour l’expansion. La responsabilité du département financier est de fournir un aperçu des conséquences financières des décisions et de leur valeur, et de trouver et maintenir un équilibre dans celles-ci. « La réalité ne correspond pas toujours aux attentes et des facteurs imprévus, de pandémies aux défis juridiques, peuvent surgir. Le département financier assure que les décisions sont prises de manière réfléchie dans un cadre adapté à la situation spécifique de chaque pays, afin de minimiser les obstacles. » Maintenir une position de trésorerie saine fait également partie de cet équilibre. « Pour renforcer notre flux de trésorerie, nous veillons à recevoir les avances des clients à temps. Notre système de facturation est conçu de manière à pouvoir facturer une partie significative de nos coûts de production à l’avance. La production ne commence pas avant la réception du premier acompte, et une installation ne quitte pas notre usine avant que le deuxième acompte soit réglé. Ces mesures améliorent considérablement notre position en termes de fonds de roulement. » En bref, les flux de facturation jouent un rôle crucial dans la gestion opérationnelle de l’entreprise.

Perspectives d’avenir

L’entrée d’Ackermans & Van Haaren a fourni à Biolectric de nouvelles ambitions : leur objectif est maintenant d’augmenter la production de 35 à 250 unités par an. L’année dernière, Biolectric a enregistré un total de 138 commandes.