La micro-méthanisation réduit l'empreinte carbone et offre des revenus supplémentaires aux agriculteurs.

La micro-méthanisation, une solution pour réduire son empreinte carbone?

Depuis octobre 2022, Virginie et Ludovic Delcroix, agriculteurs à Beussent, ont opté pour la micro-méthanisation. Cette installation leur permet de produire de l’électricité à partir du lisier. Explications.

Beussent : Valorisation des Déchets

La méthanisation n’est pas une nouveauté dans le secteur agricole. Depuis la fin des années 2010, des dômes verts, appelés méthaniseurs, apparaissent dans les paysages ruraux français. Ces cuves cylindriques produisent du biogaz par fermentation de déchets organiques. Si les grandes unités sont courantes, des versions plus petites se développent de plus en plus dans le nord de la France et en Belgique. Ces unités de micro-méthanisation permettent aux éleveurs de transformer les effluents de leur bétail en électricité.

Gestion Efficace des Déchets

Biolectric, une entreprise belge, accompagne les agriculteurs dans l’installation de ces unités. Ils proposent trois types principaux d’installations : pour des troupeaux d’environ 120 vaches (produisant 22 kW par jour), 150 vaches (produisant 33 kW), et 200 vaches (produisant 44 kW), explique Alexandre Bodson, responsable commercial chez Biolectric.

Une pratique prometteuse

Comment cela fonctionne-t-il ? Le lisier frais est pompé et envoyé directement dans un digesteur, où il est chauffé à une température constante (39-42°C). Le méthane produit est dirigé vers un container technique et traité dans un moteur à combustion, générant à la fois électricité et chaleur. En fin de cycle, le lisier traité devient du digestat. Depuis près de deux ans, Virginie et Ludovic Delcroix utilisent ce système à leur ferme de Bois Ratel à Beussent. Ludovic a découvert cette technologie par une connaissance et a décidé d’investir environ 270 000 €, financés par un prêt bancaire sur dix ans.

Revenus Supplémentaires

En plus de réduire leur empreinte carbone, un autre avantage majeur est le revenu supplémentaire généré par la vente d’électricité et de chaleur à EDF. Avec un troupeau de 130 vaches laitières, le couple a choisi une unité produisant 33 kW par jour. « Nous produisons environ 19 000 kW par mois », expliquent-ils, ce qui alimente environ cinquante foyers par jour. Ils ont besoin d’environ 15 m³ de lisier par jour pour produire 33 kW.

Sur le plan financier, l’unité rapporte entre 3 990 € et 4 200 € par mois pour une production mensuelle de 19 000 à 20 000 kW. Lors de l’installation, les agriculteurs signent un contrat avec EDF garantissant un prix d’achat fixe de l’électricité, environ 0,21 € par kW, pour une durée de vingt ans, précise Bodson.

Défis du Secteur de la Méthanisation

Au début des années 2010, certains agriculteurs de l’Oise et de la Seine-et-Marne ont lancé des projets pour injecter du biométhane dans le réseau à partir de déchets agricoles. Ces projets coûtaient environ 4 millions d’euros à l’époque.

Cependant, la crise énergétique et l’augmentation des coûts de l’acier et du béton (nécessaires pour construire les méthaniseurs) ont doublé les dépenses. La baisse des prix de vente du gaz a également dissuadé les banques de financer ces grands projets, maintenant estimés à 6 ou 6,5 millions d’euros. Certains agriculteurs, sous anonymat, comparent l’investissement dans de tels méthaniseurs à « acheter une autre exploitation ».

Odeur Réduite du Digestat

Les agriculteurs notent que le digestat issu de la micro-méthanisation dégage moins d’odeur grâce à une teneur en méthane presque nulle.

Résultats Positifs Jusqu’à Présent

Après un an et demi de production, Ludovic Delcroix fait le bilan de leur installation. « Le bilan est bon pour le moment, » affirme-t-il. Malgré les incertitudes initiales concernant la technologie, ils disposent d’un contrat de maintenance (environ 15 000 € pour plusieurs années) pour couvrir les réparations. Ils peuvent surveiller les performances de l’unité à distance via une application. Cependant, des investissements supplémentaires, comme 30 000 € pour un robot aspirateur, sont nécessaires. Malgré une panne électronique, Ludovic reste optimiste : « Pour le moment, le bilan est bon. »

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