Réduction des émissions de méthane, production d’énergie renouvelable, autonomie et digestat de haute qualité, les bienfaits de l’installation d’un micro-méthaniseur sont multiples. Détails au GAEC de Veline à Dugny-sur-Meuse « Notre but est d’améliorer la gestion, le stockage et la valorisation des effluents d’élevage », déclare Rodrigue Jacquot, agriculteur associé au GAEC de Veline à Dugny-sur-Meuse, qui a récemment mis en place un micro-méthaniseur de 22kWh sur son exploitation de 75 vaches.
Réduction des gaz à effet de serre
Installée par Biolectric, une entreprise belge spécialisée dans les installations de méthanisation agricole, cette unité marque le centième méthaniseur que l’entreprise a mis en place en France. « Il s’agit d’un microméthaniseur en circuit court, ajusté pour traiter les volumes spécifiques d’effluents », précise Sigrid Farvacque de Biolectric. Le système de cogénération développé permet de produire du biogaz qui, après épuration du soufre, génère continuellement de l’électricité et de la chaleur renouvelables. L’électricité produite est partiellement autoconsommée et le reste est réinjecté dans le réseau local. L’agriculteur, ayant investi 160 000 euros, bénéficie de nombreux avantages à posséder son propre digesteur, notamment une autonomie complète, des économies significatives d’énergie, des revenus supplémentaires de la vente d’électricité, et surtout une réduction substantielle de l’empreinte carbone liée aux effluents d’élevage de son exploitation. « L’unité permet de réduire de 82 % les émissions de méthane issues du lisier », confirme Sigrid Farvacque.
Épandage optimisé
Parmi les autres avantages pour Rodrigue Jacquot, il souligne : « Cela nous aide à limiter les odeurs, ce qui est crucial pour nous car il y a un lotissement à proximité. » De plus, « une capacité de stockage accrue », qui est de neuf mois dans son cas, « nous permet d’épandre au moment le plus opportun. » Cela contribue grandement à réduire l’utilisation d’engrais. Le digestat produit est de qualité supérieure, inodore, plus liquide et donc plus facile à manipuler, et il est également plus facilement assimilable par les plantes. « C’est un véritable cercle vertueux », se réjouit l’agriculteur, qui anticipe un retour sur investissement en huit ans. D’autant plus que l’installation est automatisée, comprenant un robot racleur, une préfosse et quatre pompages quotidiens de lisier frais, le tout nécessitant seulement 15 minutes de contrôle par jour.
