Biolectric, entreprise leader dans le domaine des installations de biométhanisation agricole de petite échelle (variant de 9,7 à 74 kWélectrique), a récemment mis en service un nouveau installation à Bastogne, dans la province du Luxembourg. Cette installation transforme exclusivement du fumier bovin en biogaz, lequel alimente un générateur de cogénération de 60 kWélectrique.

L’objectif de Biolectric est de promouvoir l’indépendance énergétique de l’exploitation appartenant aux frères Vaguet et de participer activement à la transition énergétique au sein de la région du Luxembourg.

La biométhanisation : une solution optimale pour le traitement des déchets d’élevage?

Le processus de biométhanisation repose sur la décomposition anaérobie des substances organiques pour les convertir en biogaz, composé essentiellement de méthane (CH4) et de dioxyde de carbone (CO2). Ce biogaz, une fois brûlé dans un générateur de cogénération, produit électricité et chaleur d’une manière respectueuse de l’environnement.

La biométhanisation offre également une réponse écologique à la gestion des effluents d’élevage, permettant de limiter les émissions de gaz à effet de serre qui auraient été inévitables avec le stockage traditionnel et l’épandage du fumier. Ainsi, elle améliore l’empreinte environnementale de l’exploitation.

Ce système représente une solution énergétique intégrale, puisque l’électricité et la chaleur générées sont en partie utilisées pour répondre aux besoins de l’exploitation, diminuant de ce fait les dépenses énergétiques de l’agriculteur et sa dépendance aux énergies non renouvelables. L’énergie électrique non consommée sur place est redistribuée dans le réseau général, contribuant à l’offre régionale d’énergie verte et à la réduction de l’empreinte carbone à l’échelle locale.

Le digestat : un fertilisant organique de qualité

De plus, le processus produit du digestat, un sous-produit de la digestion. Grâce à une séparation des phases solides et liquides, l’application de ce résidu comme engrais est facilitée. Ce modèle s’insère dans une logique d’économie circulaire, permettant de réutiliser les déchets d’élevage traités comme fertilisant ou amendement sous forme de digestat solide ou liquide. Le processus garantit également que le carbone stable et les nutriments restent dans le sol, simulant un épandage direct du fumier.

Cette méthode minimise l’usage d’engrais chimiques et favorise une gestion durable des déchets organiques, renforçant par là-même la durabilité et la résilience de l’agriculture régionale.